mercredi 27 novembre 2019

Tenerife: Los Gigantes grandiose

Pour cette escapade à l’imprévu vers les îles Canaries, je n’ai pas vraiment pris le temps de préparer un road book bien complet, ni de me documenter sur les it lieux à ne pas manquer. Juste le temps de noter quelques endroits à découvrir que nous étions déjà dans l’avion. Parmi ces spots de Tenerife, il y avait Los Gigantes. J’imaginais que ce serait comme Etretat.

Ce matin-là, après une déconvenue sur la sortie en mer prévue, nous avons décidé à l’improviste que ce serait Los Gigantes. A peine le temps de rentrer l’adresse dans le GPS que nous nous sommes retrouvés dans un village étroit et surpeuplé de touristes. Notre réflexe dans ce cas-là : fuir. 


La pression était grande, j’entendais déjà les filles derrière dire « tout ça pour ça ». Sauf que moi aussi, je ne suis jamais venue, je ne suis pas guide touristique. Et magie de la technologie, j’ai zoomé sur l’écran, pour voir ce qu’il pouvait bien y avoir ailleurs. Un petit « piscina natural » a attiré mon œil, et nous voilà repartis. 

C’est ainsi qu’une situation qui s’annonçait touristiquement compliquée se transforme en belle découverte. Positifs, nous trouvons très facilement de quoi stationner la voiture et nous nous engageons sur un chemin piéton désert, sans savoir ce qui nous attend, là, au bout.

Grandiose, nous avons l’impression de découvrir LA pépite de Tenerife. En contrebas, une piscine naturelle déserte, frappée par les vagues, nous appelle. Même la plus jeune sort son appareil photo pour immortaliser cet instant, ce lieu, cette émotion partagée.
Cerise sur le gâteau, arrivés en bas, le spot offre une vue superbe sur Los Gigantes. A cet instant, on se sent des géants de l’improvisation.
Entre baignade et contemplation, nous profitons du lieu et savourons cette petite victoire de vacanciers. Si vous prévoyez de vous y rendre, pensez à prendre des chaussons de baignade (ça glisse), et surveillez quand même vos affaires (un pickpocket n’est jamais bien loin).








Piscina Natural Acantilado de Los Gigantes
Calle Magnolia, 11-13, 38683 Santiago del Teide, Santa Cruz de Tenerife, Espagne

dimanche 24 novembre 2019

Tenerife: Surf à El Medano

Cette attirance pour le surf nous suit depuis des années. C'est avec une vieille planche que Monsieur ne veut pas jeter et qui nous suit à chaque déménagement. C’est « et si nous allions en vacances sur la côte basque ? ». C'est l’engouement des filles pour Brice de Nice. Et c'est notre premier jour mémorable en Floride, à Cocoa Beach, patrie de Kelly Slater.

Nous sommes venus à Tenerife pour avoir du soleil, de la nature, sans pour autant traverser l'Atlantique. Ce que nous ne savions pas, c’est que l’océan a doté l’île de quelques spots de surf reconnus. Nous voici arrivés à El Medano, dont le rocher s’avançant dans la mer nous intriguait depuis l’autoroute. Ce fut une belle surprise. 
Le sentier de bord de mer, ses restaurants à tapas, ses surfshops, et ses surfeurs ! Dans une bonne ambiance, touristes et sportifs cohabitent en plein vent. De là, à réaliser que ce qui nous trottait dans la tête se réalise, il n’y avait qu’un pas : prendre un cours de surf, tous les cinq.

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La première boutique que nous visitons nous annonce que la cession de cours est passée et qu’il faudra revenir le lendemain, on s’arrête là, ce ne sera pas pour cette fois. C’était sans compter sur l’inévitable pause pipi des filles, alors qu’on a répété dix fois d’aller aux toilettes lorsque nous étions au restaurant (un délicieux bar à tapas, adresse ci-dessous). On se dirige donc vers une petite buvette de plage, qui, en réalité, est une école de voile, SogniCanarias. Je pose la question à tout hasard, oui c’est possible, dans 30 minutes. Plus le choix et la possibilité de se débiner. On se retrouve en combinaison en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Les enfants sont ravis, moi je songe déjà aux courbatures du lendemain (si je savais que ce qui m’attendait serait bien pire que des courbatures !).

La vérité, c’est que j’ai passé deux heures inoubliables. En compagnie d’un surfeur qui a passé sa vie sur les vagues, aussi charmant que bienveillant, à me confronter aux éléments. Avec l'amoureux, nous avons foncé, vers les vagues au large, et on a osé. J’ai mesuré la force de l’océan, je me suis faite emportée dans le bouillon, la planche a volé, j’ai bu la tasse, je me suis fait assommer, une fois, deux fois, dix fois, cinquante fois. Je n’étais plus qu’un grain de sable dans l’immensité de la nature. Et j’ai aimé ça. Totalement sonnée, lessivée et heureuse.

A côté, j’ai vu les filles réussir à monter sur leur planche et terminer les vagues. Nous n’avons bien évidemment pas la même souplesse ni le même centre de gravité. Elles aussi, ont adoré ! (Et elles demandent à recommencer).
Après un délicieux chocolat chaud et un dernier partage autour de cette expérience avec nos parfaits professeurs, j’ai bien vite compris que je garderais un autre souvenir de cette aventure. Le soir-même, j’ai trouvé un médecin pour une otite et une perforation du tympan. Bien soignée, ça n’a en rien entaché la suite de nos vacances, j’ai même pu éviter les nombreux toboggans du parc aquatique du lendemain.







  • Bar à tapas délicieux : Imperio del Pintxo, Paseo Marcial Garcia, 2, 38612 El Médano, Santa Cruz de Tenerife, Espagne
  • Cours de surf par des professeurs très professionnels et amicaux : Sognicanarias Watersports, Paseo Nuestra Señora Mercedes de La Roja 26 Local 1 - Tienda El Mèdano, 38612, Santa Cruz de Tenerife, Espagne

mardi 19 novembre 2019

Tenerife: le village fantôme d'Abadès

Lorsque j’ai dit aux enfants que nous allions visiter un village fantômes, j’ai très vite suscité leur intérêt. J’aurais certainement dû préciser que nous n’y verrions pas de fantômes (Halloween n’était pas loin en plus). Ajoutez à cela que nous avons mis du temps à trouver par quel chemin nous pouvions y avoir accès, et mon aînée a décrété que la visite était sans intérêt.

J’ai joué le guide touristique en leur expliquant que cette ville avait été construite pour y mettre en quarantaine et soigner les lépreux après la guerre civile espagnole. Des traitements ayant été trouvés entre-temps, le sanatorium n’a jamais servi, si ce n’est comme terrain d’exercices de tir de l’armée. J’ai eu droit à un « alors, il n’y a jamais eu aucun mort ici, c’est sûr qu’il n’y a pas de fantômes ».
Bref, nous n’avons pas trouvé l’accès depuis la ville récente d’Abadès, mais nous avons pris un chemin de pierres au-dessus du village qui nous a mené en surplomb de l’ancienne ville d’Abadès. Au prix de quelques efforts dans la rocaille et les cactus, nous avons pu nous immerger dans les ruines, seuls au monde (enfin, presque, puisqu’on a croisé un chien errant). 

Au gré de la promenade, avec une vue imprenable sur l’océan, nous avons tous fini par avouer que le lieu valait la visite. Ces ruines, en pleine nature aride, ont un charme fou. Ajoutez à cela, ce sentiment de solitude dans un lieu presque hostile, et le charme opère. On se serait presque cru dans un western façon Westworld.
Si vous avez l’occasion de passer sur le Sud de Tenerife, échappez-vous de la côte surpeuplée et découvrez cette ville abandonnée authentique au milieu de nulle part.













Sanatorium d’Arico, Abades, Tenerife.

samedi 9 novembre 2019

Le Pavillon de l'Aurore du Domaine de Sceaux

En ces week-ends d’automne, on aime bien trouver des sorties pas trop loin mais qui permettent de s’aérer quelques heures. Il y a toujours notre Parc de Sceaux, majestueux, qui permet de contempler la nature en toute saison.

Non seulement, nous pouvons profiter du parc, de ses jardins, du château, de l’orangerie, de son parc de jeux, mais nous avons aussi un musée. Le musée du Domaine départemental de Sceaux est un musée appartenant au Conseil général des Hauts-de-Seine. Y sont exposées des œuvres relatives à l’histoire de l’Ile-de-France et au domaine de Sceaux.

En dehors de la collection permanente, chaque année, des expositions temporaires sont proposées. Notre école primaire s’y rend régulièrement avec les enfants pour des ateliers, et le retour des filles nous donne souvent envie d’aller voir nous-mêmes ces expositions.

Mais ce qui m’a toujours donné envie, depuis des années, c’est de découvrir l’intérieur du Pavillon de l’Aurore, que les enfants ont eu la chance de voir avec leur classe.
Le Pavillon de l’Aurore, construit sous Colbert, est connu pour sa coupole centrale ornée d’une peinture de Charles Le Brun : L’Aurore sur son char chassant la Nuit (1673). Elle est réalisée simultanément aux travaux entrepris à Versailles. Cette voûte, je voulais la voir et la comprendre.

Profitant d’une visite avec explication des allégories de la fresque, j’ai enfin percé quelques secrets de cette œuvre. Tant d’allégories y sont représentées ! L’Aurore, accompagnée de la Rosée, à côté du Bruit fait fuir la Nuit. On y retrouve tous les signes du Zodiaque, des divinités mythologiques, les Saisons. Je ne peux que vous conseiller de la découvrir un jour en visite guidée, c’est passionnant.

A la sortie de la visite, j’en ai profité pour découvrir la nouvelle exposition, L’extraordinaire aventure de Zarafa, la girafe de Charles X, dans les anciennes écuries du Domaine départemental de Sceaux. Du 1er octobre au 29 décembre 2019, vous pouvez retrouver le périple de cette première girafe arrivée en France. La scénographie proposée est adaptée aux enfants avec des textes simples et des mises en scène en Playmobil.
Ma fille a beaucoup aimé le petit guide de visite à remplir pour suivre l’exposition. Des visites-ateliers sont aussi proposés. Renseignements et réservations sur le site.