mercredi 26 août 2020

A la découverte du Gard et de la Camargue

Pendant ces vacances d’été en France, nous avons fait une halte nîmoise pour (re)découvrir certains lieux majestueux du Gard : la Camargue, les Salins du midi, Anduze, la vallée du Gard…

Nous avons simplement loué un appartement avec climatisation (indispensable car Nîmes est un four) afin de vadrouiller depuis ce point de chute où nous avons aussi retrouvé des cousins nîmois.

Nîmes est une ville aussi ambivalente que Marseille, entre densité de population, trésors architecturaux, et havre de nature dans la région du Gard.

L’esprit des vacances a commencé dès mon arrivée à la nouvelle gare tgv Nîmes Pont du Gard, avec une soirée dans un délicieux et très accueillant restaurant de l’arrière-pays nîmois, le Bistro La Pause. A Beaucaire, au cœur du complexe de golf de Saint-Roman, sur la terrasse dans la pinède, j’ai savouré la chaleur de cette première soirée avec les miens. Non seulement les lieux sont magiques et la carte délicieuse, mais le personnel débordé nous a malgré tout accueilli à une heure tardive, pour nous éviter de nous retrouver dans un MacDo du coin.

Pour cet été particulier, le mot d’ordre était « se lever tôt pour éviter la foule et la chaleur ». Grande réussite (si on écarte la sonnerie du réveil) : nous avons ainsi fait nos visites dans des conditions optimales, au calme et au frais.

Des années que je rêvais de découvrir de mes yeux la fameuse bambouseraie d’Anduze ! Je ne fus pas déçue, le parc est immense et permet une magnifique promenade en toute sérénité. Entre ponts suspendus dans la Canopée, village laotien, allée de séquoias, forêt de bambous, bassins, labyrinthe et vallon zen japonais, la Bambouseraie en Cévennes est un havre de paix version chlorophylle. Chaque partie thématique du parc invite à la détente, la rêverie, la contemplation de la nature. Ce voyage parmi les différentes variétés de bambous, érables, séquoias, ginkgos nous a fait un bien fou et nous a donné envie d’encore plus de verdure. C’est un lieu où je retournerais volontiers. En attendant, je cultive mon balcon. Au retour, nous avons longé la vallée du Gard et profité de la vue sur ces ponts si emblématiques.

On ne change pas une équipe qui gagne. Levés aux aurores pour la bonne cause : balade à cheval sur la plage déserte de l’Espiguette au Grau du Roi. Découvrir la Camargue au lever du jour, avec ses envols de flamands roses et ses paysages entre mer et terre était une belle expérience. Notre cavalière s’est régalée à galoper sur la plage tandis que nous savourions la promenade sur nos calmes destriers. Un très beau et rare souvenir en famille autour de la passion équestre de notre cadette.

Au retour, nous avons découvert les Salins du midi qui se visitent à pieds ou en petit train. Ces nuances de rose, ces tas de sel, cette baleine bleue emblématique ont émerveillé petits et grands. Enfin, nous avons fait une dernière halte dans la ville fortifiée d’Aigues-Mortes, au cœur des remparts, les ruelles perpendiculaires conduisent à son centre touristique autour de la fontaine. Un peu plus excentrée nous avons découverte l’étroitesse de la Tour de Constance, ancienne prison pour femmes protestantes.

Bien évidemment, nous avons aussi profité de l’animation et des vestiges romains à chaque détour dans la ville de Nîmes. L’occasion de nous remémorer quelques cours d’histoire.

Ce n’était pas la première fois que nous venions dans la région, nous y avions aimé la Féria et les arènes, mais l’arrière-pays nîmois nous a séduit.

vendredi 14 août 2020

Une maison de famille dans le Périgord

Pour cet été particulier, sur fond de senteur hydroalcoolique et de sourires masqués, les doléances familiales étaient unanimes. Être ensemble, au calme et à l’écart de la folie du monde. Point de plages bretonnes ou varoises, mais le Périgord noir pour écrin de cette pause en famille bien méritée.

Après des mois de manque de liberté, autant d’anniversaires, d’apéros, de week-ends annulés, se retrouver dans la simplicité était une merveilleuse idée.

Nous voici dans une maison familiale par excellence, des murs en pierre, six chambres, une cuisine de famille, un grand salon avec babyfoot donnant sur la terrasse, une terrasse avec vue sur la piscine occupée chaque heure de la journée, en plein milieu des champs, et du Périgord, à Belvès.

Nous avons laissé le temps s’écouler au rythme des réveils au bruit de la cuisine, des journées en maillot de bain, de l’odeur de crème solaire, des temps calmes à s’endormir sur un livre, de la sieste au frais, de la partie de pétanque au chaud, des Magnum, des colliers de perles à la mode, des recherches des marchés du coin, des éclaboussures en rentrant dans la piscine, de la marche trop grande, des serviettes qui sèchent sur la rambarde de la terrasse, des people dans les magazines, du mojito de 18h avec la menthe du jardin, des tablées jusqu’à la nuit, des soirées pool party, de la musique et des chorégraphies de ma fille, de la queue pour la douche, des maillots de bain de ma sœur, des parasols de ma mère, du bronzage de mon autre sœur, des barbecues du beau-frère, de la vaisselle de mon père, de la vie de mes filles… Un goût d’éternité. Des souvenirs pour affronter la rentrée.

Nous avons bien sûr vadrouiller dans les petits villages perchés alentour si caractéristiques de la Dordogne, entre rues désertes et lieux un peu plus touristiques : Belvès, Beynac et Cazenac, La Roque-Gageac, Saint-Cyprien, sans passer par Sarlat cette fois, trop surchargée, ni retourner à Lascaux qui nous avait émerveillés.

Nous avons visité le château et les jardins de Milandes, demeure de Joséphine Baker, à quelques kilomètres de notre maison de vacances. La charmante bâtisse rend hommage à sa célèbre habitante, danseuse mais aussi résistante et militante anti-raciste, qui abrita sa famille de 12 enfants, la Tribu arc-en-ciel.

La région se prêtait aussi parfaitement à une belle sortie en canoë sur la Dordogne. Avec Périgord Aventure Loisirs, nous avons choisi la descente à la journée sur la Dordogne, en passant par Vitrac, Beynac, le superbe village de La Roque-Gageac, le château de Castelnaud la Chapelle, les falaises des Pendoilles, Quel plaisir de se laisser glisser en pleine nature, à la fraîcheur de la rivière, avec de superbes paysages pour cadre.

Le gilet de sauvetage fourni, les chaussures fermées sont obligatoires, les enfants de moins de 12 ans doivent être accompagnés. Attention, le canoë est interdit aux moins de 5 ans. Prévoir crème solaire, lunettes, chapeau et eau. Canoës de 2, 3, ou 4 places disponibles.


Si ça vous intéresse, voici le lien de cette maison familiale, piscine,12 couchages, 220 m², tout équipée 

Cet article participe à l’été des blogueuses initié par Millie, vous y retrouverez leurs récits de vacances.

mercredi 22 juillet 2020

Fondation Carmignac à Porquerolles : de l’art contemporain pieds nus

Ouverte il y a 2 ans, au cœur du parc national de l’île de Porquerolles, au large de Hyères, la Villa Carmignac expose de l’art en pleine nature, de Botticelli à Warhol, Basquiat, Richter, Raysse, Barcelo, Ruscha ou Lichtenstein.

Lors de notre séjour au port de plaisance de Porquerolles l’été dernier, notre curiosité nous a poussé à découvrir la Fondation Carmignac qui a pris ses quartiers dans un ancien mas entouré de vignes, au cœur de l’île. Anecdote people : la Villa appartenait à l’architecte Henri Vidal, dont la fille, Françoise, s’y est mariée en 1989 avec Jean Rochefort. 

Quelle expérience ! Le musée se visite pieds nus, au contact de la pierre texturée et fraîche, alors que la température extérieure avoisine les 35 degrés en plein été. Vous plongez sous la surface du mas provençal (le musée est édifié en sous-sol, construire en hauteur est interdit sur l’île) pour découvrir une soixantaine d’œuvres (sur les 300) de la collection d’art contemporain permanente et temporaire.

Nous avons fait la visite en famille, avec les filles (13, 11 et 9 ans) et nous étions les seuls avec des enfants, alors que le lieu se prête complètement à une découverte accessible à tout âge. Les œuvres d’art contemporain présentées questionnent et interpellent sans être complètement obscures. Chacun est attiré spontanément vers une œuvre et l’interprète à sa façon. Les enfants sont restés longtemps devant certaines œuvres alors que d’autres ne les ont pas du tout attirés. Le calme et la taille exceptionnelle du lieu invitent à prendre son temps et faire des pauses.
Cette visite est vraiment l’occasion d’un beau moment de détente, en pleine nature, à l’écart du tumulte de la vie de l’île en pleine saison. C’est tout le paradoxe de Porquerolles, à la fois parc national et lieu touristique très fréquenté.

Les œuvres permanentes de la Villa :

L’Alycastre, dragon légendaire de Porquerolles du récit d’Ulysse, de Miquel Barceló est la sculpture qui accueille les visiteurs à l’entrée de la Villa.
One Hundred Fish Fountain de Bruce Nauman, installation avec jeux d’eau et représentation de sept expèces de poissons.
Immersion dans la toile de Miquel Barceló représentant un paysage aquatique baigné par la lumière naturelle du plafond d’eau, éclairant la salle comme le fond des mers.
Les enchevêtrements de cordes et fils en nylon, les Ciclotramas de Janaina Mello Landini rappellent des structures similaires à des racines de plante ou des terminaisons nerveuses.

Les œuvres permanentes du jardin :

En sortant de l’exposition, La Traversée de Jean Denant fait le lien entre l’intérieur et l’extérieur. Elle se découpe sur le mur de la Villa et épouse la forme de la Méditerranée qui vient s’y refléter.
Le labyrinthe miroitant, Path of Emotions, de Jeppe Hein, donne l’impression que le paysage bouge.
Sur la petite maison du jardin Nord, Alexandre Farto, Aka Vhils a sculpté Scratching the surface, au burin et au marteau-piqueur trois des façades pour faire apparaître des visages.

En complément de l’exposition permanente, chaque année, un commissaire d’exposition est invité à interroger les œuvres de la collection. Après Dieter Buchhart et son exposition inaugurale Sea of Desire, Chiara Parisi, en 2019, a conçu l’exposition La Source, puisant son inspiration dans l’architecture de la Villa et l’île de Porquerolles.
A partir du 4 juillet 2020 et jusqu’au 1er Novembre 2020, l’exposition « Prix Carmignac du Photojournalisme : 10 ans de reportages » soutient un reportage d’investigation.
Autres programmations :
Marc Couturier au Fort Sainte Agathe - 4 Juillet au 1er Novembre 2020.
Porquerolles film festival - 16, 23, 30 juillet – 6, 13, 20 août 2020.

Pour venir :

L’île de Porquerolles, partie de la commune d’Hyères, est accessible en bateau (15 minutes de traversée). Les visiteurs y circulent à pied ou à vélo. L’accès à la Villa peut se faire à pied.
Avril / mai / juin / septembre / octobre / novembre : de 10h à 18h
Juillet / août : de 9h30 à 19h
Parking à vélo et casiers extérieurs disponibles
Tarif plein : 15 € Tarif réduit : 10 €  Tarif jeunes (12-26 ans) : 5 € Gratuité (- de 12 ans et Habitants de Porquerolles)
Villa Carmignac Ile de Porquerolles La Courtade 83400 Hyères Tél : 04.65.65.25.50





lundi 20 juillet 2020

A Porquerolles, la douce vie de plaisanciers

Dans le Var, au large de Hyères, l’île de Porquerolles est une pépite du Parc national de Port Cros. Ses 7 kilomètres de long et 3 kilomètres de large ne se parcourent qu’à pieds ou en vélo, la voiture y est proscrite. On y accède par bateaux qui assurent la liaison Hyères-Porquerolles.

Nous l’avions découverte il y a 20 ans, lors de vacances en jeunes amoureux, nous y sommes retournés en famille. Cette fois, nous y avons séjourné, au port, dans un voilier, et je peux vous dire que l’expérience fût magique.

En journée, en pleine saison, des milliers de touristes passent pour la journée, des vélos partout, c’est là que le bateau est un véritable luxe pour rejoindre les plages par la mer, et savourer le calme face à la plus belle plage d’Europe, la plage Notre-Dame. L’occasion de faire un tour en paddle, en canoë, ou juste avec masque et tuba. L’eau turquoise et brillante est parfaite pour rafraîchir, plus stimulante que sur la côte. Faire la planche dans cette immensité, respirer l’odeur des chênes verts, arbousiers et eucalyptus, profiter de l’instant présent et se laisser flotter : de quoi recharger les batteries.

Le soir venu, c’est un plaisir de retrouver cette île, aux allures de forêt en pleine mer, vidée de ses touristes. Nous découvrons la petite vie des plaisanciers, l’accès aux sanitaires sur le port, les soirées sur le ponton ou dans les restaurants des habitués. Ne manquez pas les glaces locales, Coco Frio, à déguster sur la place de la vieille église du village après une longue baignade, en regardant les joueurs de pétanque.


N’hésitez pas à louer des vélos pour parcourir l’île sur les deux versants et trouver des points de vue à couper le souffle. Certains chemins au milieu des champs d’oliviers ou dans la pinède sont praticables en famille, tandis que d’autres (ceux en pointillés sur la carte) sont réservés aux initiés du vtt qui n’ont pas froid aux yeux.

Pour y séjourner, outre les bateaux, vous trouverez hôtels et locations, le camping y est interdit.

Cette île aux allures de bout du monde, où la nature en vert et bleu est omniprésente, doit être un paradis en mai et septembre.

Pour venir :
L’île de Porquerolles, sur la commune d’Hyères, est accessible en bateau (15 minutes de traversée).
Compagnie TLV TVM 04 94 58 21 81. 
Pas de réservation en ligne. Départ de la Tour Fondue à Hyères.
Tarif navettes bateau aller/retour : 19,50 euros. Tarif réduit : 16,80 euros. Aller simple : 11,50 euros.