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mardi 31 juillet 2018

Le téléphone portable interdit à l’école: pas vraiment!

Vous connaissez ma position tranchée sur le sujet du téléphone portable pour les enfants (oui à 12, 10 et 8 ans, ce sont des enfants). Elles n’en ont pas et n’en auront pas pour quelques temps encore… Sauf que la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée Nationale dit tout le contraire de ce qui est annoncé dans les médias ! 
 
Avant la loi, l’utilisation du portable était possible, selon le règlement intérieur, dans la cour de l’école ou du collège, et interdite en classe et dans les bâtiments.
Après la loi, l’utilisation du téléphone portable est possible dans la cour, pour une utilisation pédagogique en classe, ou pour une utilisation personnelle dans les bâtiments, si le règlement intérieur le mentionne. 

Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a vanté une loi « d’entrée dans le XXIe siècle », avec la volonté de renforcer l’éducation des élèves à un usage responsable et éclairé des outils et ressources numériques. Sur le papier, c’est merveilleux, mais quels moyens seront mis en œuvre pour éduquer nos enfants à ces outils, alors qu’il y a déjà un manque flagrant de professeurs ? 

Une contradiction que j’avais déjà soulignée en remplissant les dossiers d’inscription dans un collège où le règlement interdit l’utilisation du téléphone portable dans l’enceinte de l’établissement mais qui demande le numéro de téléphone portable de l’élève dans le dossier scolaire… 

Je n’interdis pas le téléphone portable à mes filles pour les brimer, les exclure socialement ou jouer la pseudo-éducation stricte, mais tout simplement pour prendre le temps de gérer les véritables problématiques qu’entraînent les nouvelles technologies avant de leur en mettre un dans les mains.
* Ne pas perturber la concentration. 
En classe ou pour faire les devoirs, un rien suffit à distraire les élèves. Alors imaginez avec les sonneries ou vibrations à chaque notification.
* Favoriser le lien social. 
L’idée est d’éviter d’avoir des enfants collés à leurs écrans, pendant la récré, à la sortie des cours, devant le conservatoire… et qui ne communiquent pas entre eux directement mais par SMS interposés.
* Limiter le cyberharcèlement. 
Je crois que c’est le point sur lequel je fais le plus d’information. Ne pas avoir de portable évite de faire partie (ou d’être la cible) des cercles de camarades qui prennent des photos sans consentement, harcèlent sur les réseaux sociaux, ou font circuler des images violentes ou pornographiques. Cette année, en 6e, le groupe Whatsapp de la classe était le terrain de jeu favori des enfants pour cibler une élève. Malheureuse occasion pour en parler et observer les mécanismes avec du recul.

Un accompagnement que je fais à la maison mais qui finalement va être mis à mal par cette loi d’ « interdiction ». Si les portables deviennent tolérés dans le cadre d’activités pédagogiques, je vais devoir en équiper mes filles ?

vendredi 29 juin 2018

Sa fête d'anniversaire Koh Lanta

Ma belle enfant de juillet a fêté son anniversaire avec ses copines la semaine dernière. 
12 ans. J’avoue que je commence à me lasser des fêtes d’anniversaire, et je pensais qu’à l’adolescence on arrêtait les goûters. 
Certes, mais maintenant place aux soirées d’anniversaire (17h30-21h30). On ne gagne pas au change, car en plus du gâteau, il faut nourrir tout ce petit monde. 

Bref, je n’étais pas d’un enthousiasme débordant, surtout quand elle m’a annoncé vouloir faire un thème Meilleur pâtissier (dans ma mini-cuisine). Après quelques échanges (corsés) et larmes (amères), l’idée d’un thème Koh Lanta lui a plu. J’y ai vu tout de suite un grand intérêt : tout le monde dans le jardin sans sacrifier mon intérieur. 

Au final, cette fête d’anniversaire a été sa « meilleure fête » selon ses dires (l’ado est toujours dans l’excès). Et j’avoue que cette fin de journée a été vraiment agréable avec une belle météo, des jeunes filles adorables et des épreuves Koh Lanta très fédératrice. 

Au programme, nous avons fait : un tir à la corde, un parcours avec une éponge (pour rapporter le plus d’eau possible), une dégustation d’yeux de poisson (litchis et raisins) et de criquets caramélisés, un parcours d’équilibre sur la slack line, une course d’orientation et les fameux poteaux (sur des boîtes de conserve) ! 

Il y avait bien sûr des bonbons qui piquent et des curly à gogo ainsi qu’un pique-nique pizza, pastèque, crudités. Pour le gâteau, s’en est bien terminé du joli layer cake avec la déco en pâte à sucre… place aux crêpes ! 

Tout le monde était ravi et c’était bien là le principal ! On peut dire que cette fête d’anniversaire était réussie. Pour l’année prochaine, on commande la même météo ?

vendredi 24 novembre 2017

Dans le bon timing

Il y a 15 ans, je ne savais pas trop quoi penser des enfants (en avoir ou pas). 
Il y a 10 ans, nous avons longtemps attendu notre aînée, et nous imaginions facilement une famille très nombreuse avec 4 ou 5 enfants.
Finalement, nous en avons eu 3, et très rapprochés. Je crois qu’on ne s’est pas trop posé de questions, et tant mieux. 
Aujourd’hui, alors que certains amis ont encore des tout-petits, notre famille n’accueillera plus de bébé. Et c’est flagrant.
Il n’y a plus de parc, de tapis d’éveil, de petit lit, de table à langer, ou de transat. Les jolis petits vêtements bien rangés ont laissé la place à d’autres mal repliés par les enfants qui s’habillent seuls. 
D’ailleurs, les chambres ont perdu de leur rose pour des tonalités plus neutres. Le piano et le violon ont remplacé les jouets qui font trop de musique. 
Dans la bibliothèque, les petits livres en carton se sont fait remplacer par des livres qu’on lit sans les parents.
On ne revient plus de virée shopping avec des bodies ou bloomers mais avec des jeans et des leggings. Les pâtes et l’eau précieuse ont remplacé les petits pots et les couches dans le caddie.
Nos sorties sont de plus en plus freestyle, sans se soucier d’horaires de siestes ou de goûter.
Pour résumer, il n’y a plus de bébé à la maison, mais 3 donzelles prêtes à croquer la vie.
Et ça va. Nous avons de beaux souvenirs de bébés plein de lait en tête mais ça ne nous manque pas. Il n’y a que ces foutues hormones qui donnent cette envie d’être enceinte et d’accoucher, mais pas d’avoir un bébé.
Maintenant, on n’est pas que des parents, on a un équilibre, et oserais-je dire, on revit depuis quelques années. On dort la nuit, on a des discussions avec les filles, on construit une vie de famille où chacun développe sa personnalité, on partage de nombreux moments ensemble, on se construit des souvenirs pour la vie, et c’est bon ! 
J’ai un peu le sentiment que nous sommes dans cet instant de grâce, en suspension, en équilibre, en attendant les affres de l’adolescence.
Ce billet fait écho à celui de Marjolaine, Que le temps s'arrête.
Les accompagner <3 

lundi 9 octobre 2017

Et elle est devenue collégienne (bilan un mois après)

Voilà. Mon aînée, ma grande fille est entrée au collège.
Premièrement, ce que je peux dire, c’est que je la sens plus épanouie. Je crois qu’elle en avait marre du CM2, il était temps qu’elle passe à la catégorie supérieure (un peu comme les enfants en fin de Grande Section avant le CP).

Elle a gagné en confiance en elle, ça lui fait un bien fou d’être la grande pour de vrai, face à ses sœurs encore en primaire. Le deuxième effet kiss cool c’est qu’elle nous bassine un peu avec tout ce qu’elle raconte du collège (entre les profs, les copines, les devoirs…), et qu’elle a tendance à empiéter sur le temps de parole de ses sœurs. Donc, on temporise.

Elle se construit en s’opposant aussi. C’est-à-dire que le spécimen prof est devenu son grand sujet de critiques (pendant ce temps, elle laisse ses parents tranquilles). Là encore, on recadre en expliquant que ce sont des êtres humains et qu’elle doit composer avec les spécificités de chacun.

Elle découvre aussi la liberté. Et en un mois, nous avons déjà du ajuster certains comportements. Pas toujours simple de lui faire comprendre de ne pas rester discuter devant le collège au lieu de rentrer ou d’aller dans une salle, ou à la médiathèque plutôt que d’attendre dans le parc de jeux face au conservatoire. On découvre que tous les dérapages qui peuvent être faits… sont faits.

Elle nous a déjà bien sûr demandé un téléphone portable (ils sont 4 dans sa classe à ne pas en avoir). Mais elle n'a pas insisté, elle a du comprendre que nous resterons fermes sur ce sujet et elle s'aperçoit bien qu'il n'y a pas de réel besoin. 

Côté organisation, le super bureau avec les codes couleurs fonctionne parfaitement bien! Elle fait son sac et je ne vérifie plus... Comme elle n'a jamais vraiment eu le gène du rangement, il y a eu quelques couacs. Un oubli de carnet de liaison, un oubli de carte de cantine et un oubli d'agenda... parce que mal rangés. On apprend de ses erreurs parait-il. 

Elle découvre par contre ce que c'est qu'avoir des devoirs, vraiment. Pour le coup, on avait beau le savoir, elle n'a pas été vraiment préparée à ça en CM2. Pas toujours évident pour elle d'être efficace, de faire les devoirs sans s'éparpiller et surtout d'apprendre vraiment les leçons (à la limite du par coeur).  Avoir juste compris ne suffit plus. Des méthodes de travail et d'organisation qui se mettront en place toute l'année j'imagine... Pas toujours évident d'être présent sans être sur son dos sans arrêt, alors on dose, et on ne met pas la pression. On verra bien!

Et moi j’ai découvert l’accès à l’environnement numérique du collège (école directe ou pronote pour d’autres). Ce logiciel permet l’accès en temps réel à la scolarité de son collégien. Emploi du temps, devoirs, informations et actualités du collège, sanctions, retards… et les notes… Au début, j’y allais plusieurs fois par jour. C’est dingue, comme les profs à la réunion de rentrée ont réussi à me mettre la pression à moi, et pas à ma fille. Je me suis calmée, il y a même des jours où je n’y vais pas (bravo!).

Pour finir ce bilan de rentrée, j’ai trouvé un point rassurant pour la (jeune) maman que je suis, c’est qu’elle est encore bien petite, elle est notre gros bébé. Quand on voit sortir sa classe à côté des 5e, 4e et 3e, la différence est flagrante ! Ils ne sont pas encore dans le moule du collégien, ils sont les petits 6e et ça c’est chouette pour mon cœur de maman.

Bref, elle est devenue collégienne, et un peu plus ado aussi… Et moi, je ne suis pas loin, je vais encore un peu squatter et profiter de la primaire avec les petites sœurs.
Une eau précieuse se cache sur cette photo :) 

La miss dans son royaume

jeudi 16 février 2017

Préado: les 5 signes annonciateurs


Mais où est mon bébé ? Il y a encore quelques mois, mon aînée était une petite fille qui voulait devenir vétérinaire pour licornes et qui dessinait des danseuses. Aujourd’hui, elle est une jeune fille qui lorgne sur mes vêtements et qui va bientôt faire ma pointure. Mais surtout, elle n'a plus d'humour et s’offusque de la moindre réflexion car on est trop nuls comme parents.
Pré-adolescence nous voilà! Claquage de portes, haussements de sourcils, insolence, la liste s'allonge.
Bref, ma fille devient adolescente et il y a quelques signes qui ne trompent pas.

1 L’alimentation
Elle est passée de je n’aime pas à ma réincarnation à table. Elle aime tout, même les légumes les plus étranges, et ce n’est plus intéressant de se mettre à côté d’elle à table car elle termine à coup sûr son assiette. Le petit-déjeuner est pantagruélique. Il ne faut pas louper l’heure du goûter. Et les portions de soupe sont les mêmes que pour nous. Elle est en pleine croissance, qu’ils disent. 

2Les vêtements
Il n’y a encore pas si longtemps, elle ne se posait pas trop de questions sur les tenues de son armoire et mettait sans broncher ce que je lui trouvais. Je devais subtiliser discrètement le t-shirt avec un poney à paillettes et la jupe de danseuse pour qu’ils voient la machine à laver de temps en temps.
Aujourd’hui, j’ai quatre chances sur cinq que le nouvel achat vestimentaire avec lequel je pensais lui faire plaisir finisse dans l’armoire de sa sœur.
Sans parler des samedis après-midi à courir les boutiques pour les soldes et la regarder essayer des tenues improbables. Et, au final, après avoir comparé ladite tenue dans six enseignes différentes, en choisir enfin une… qui ne lui ira plus (plaira plus) dans quelques semaines au mieux.

3La salle de bain
Peu à peu l’eau précieuse et la crème pour peaux acnéiques ont remplacé le parfum P’tit Senbon sur les étagères de la salle de bains. Pièce que j’arrive de plus en plus difficilement à occuper matin et soir, au vu des longues phases de préparation de la demoiselle.
Quand ses sœurs se lavent les dents et se couchent en 3 minutes chrono, la miss est encore en train de se brosser les cheveux une heure plus tard. Le bon côté des choses c’est qu’il n’y a plus besoin d’insister pour qu’elle file à la douche… mais il faut prier pour qu’elle nous laisse de l’eau chaude.
Et le coup de massue: quand elle t’annonce le plus simplement du monde qu’il faudrait prévoir des serviettes hygiéniques pour sa valise de classe découverte, au cas où. 

4• Les prises de position dans les conversations d’adultes
A l’heure où les enfants jouent et retournent les chambres pendant que les adultes prennent l’apéro pour leur soirée entre amis (mais avec enfants), ma grande s’invite dans les conversations et ne perd pas une miette de nos discussions.
Elle oscille encore entre les jeux avec les autres qu’elle trouve trop bébé, et l’univers des grands où elle finit par s’ennuyer.
Ses prises de parole sont encore hésitantes mais toujours très (trop) tranchées sur les sujets qui lui tiennent à cœur. M Pokora et Black M ça n’a rien à voir ! À part le M...

5• Les nouveaux rêves. 
Quand on fait de la chorale dans sa classe CHAM et qu’on rêve de s’inscrire à The Voice Kids, j’imagine qu’on se voit faire une carrière musicale, même si on ne l’avoue pas.
Tout comme cette nouvelle envie de cours de théâtre : peut-être une vocation pour l’Actors Studio qui ne demande qu'à éclore?
En tout cas, vétérinaire c’est bien mignon, mais pas question de voir du sang et d’opérer.
grande miss et ses chaussures Bopy
Des bottines de sept lieux
Bon, tout ça pour dire que ces changements qui arrivent peu à peu, et auxquels on s’est habitué sans y prendre garde, on tente d’en profiter aussi car au risque de passer pour une niaise, c’est quand même émouvant cette évolution.
Chaussures Bopy modèle Sermes portées depuis la rentrée et inusables!

mardi 10 janvier 2017

Jamais contente ou l'ambivalence de l'adolescence

Les filles dévorent les rayons littérature pour la jeunesse et certains auteurs fétiches ont beaucoup de succès chez nous. Marie Desplechin en fait partie. Après avoir lu Verte, Pome et Mauve, je leur ai naturellement proposé la trilogie du journal d'Aurore,  non sans malice à la vue des titres évocateurs "Jamais contente ", "Toujours fâchée " et "Rien ne va plus".
Gros succès auprès des jeunes lecteurs, à tel point que la version BD est sortie en 2016, et que le film d'Emilie Deleuze sort ce mercredi 11 janvier 2017 en salle.
Pas évident d'adapter un journal intime à l'écran et pourtant, le film "Jamais contente" réussit à garder l'histoire sans la forme. Résultat: une comédie douce amère sur la vie d'Aurore, 13 ans, protestataire née. 
Ici, certaines répliques sont déjà cultes, car même si le roman a une note mélancolique, le film s'en sort avec de l'humour attendrissant. 
Nous avons tous passé un très bon moment en famille. Je le recommanderais à partir de 8 ans. Léna Magnien, dans le rôle d'Aurore a le charisme et l'énergie pour incarner l'ado ronchon qui cherche sa place dans sa famille, à l'école, parmi ses amis... Ces questions sont abordées avec humour, sans tomber dans le cliché.
Et Alex Lutz en professeur digne du Cercle des poètes disparus est un pur bonheur! De La Princesse de Clèves en passant par Tristan et Yseult ou les poèmes de Francis Ponge, il excelle dans son rôle face à la critique littéraire paumée d'Aurore.
Pour vous faire une idée, voici la bande-annonce de Jamais contente.
Parce que la pré-adolescence ça frappe toujours trop tôt à la porte et qu'il vaut mieux rapidement prendre du recul. Je ne peux que vous conseiller ce moment de détente avec une adolechiante pour un regard doux et acide sur les prochaines années à venir. En espérant que le personnage de tête à claques contestataire n'inspirera pas trop nos enfants!
Courtesy of Jamais contente
Dédicace de Marie Desplechin herself

lundi 22 février 2016

Moi, mère et méchante

Maman, tu es méchante
T’es plus ma mère
Je ne t’aime pas
Mère de trois fillettes qui grandissent ce sont des phrases que j’entends de plus en plus à l’approche de la pré-adolescence. L’expression de leur frustration et de leur colère sonne comme une sentence pour ma fierté de maman. Je n’ai pas encore trouvé de formule magique contre ces mots qui piquent, mais je sais qu’après l’orage, je retrouve souvent des petits mots d’amour dans ma chambre. Et là, je saisis à quel point c’est dur pour elles de grandir et de s’affirmer. Et combien je vais devoir affronter plusieurs années de ces turpitudes… Vraiment pas simple pour la vie de famille ces cyclones psycho-hormonaux qui veulent tout balayer sur leur passage.


Mon défi sera de rester constante pour supporter ce rôle de méchante et rappeler mon amour indéfectible. Je l’écris ici, comme une promesse à moi-même qui risque d’être difficile à tenir. Adolescence nous voici ! 
Les petits mots doux après la tempête