lundi 29 octobre 2018

Circuit en famille à Montmartre



Le week-end dernier, j’ai emmené la famille dans le quartier de Montmartre que j’ai déjà arpenté de nombreuses fois, seule ou en couple mais jamais avec les enfants. Avec les filles, l’idée était d’éviter le plus possible la foule qui se presse au pied du Sacré Cœur et place du Tertre mais de découvrir toutes les pépites au détour des rues et des petits passages de la butte. Voici notre circuit (comptez deux bonnes heures). 

Au départ du métro (ou du parking) Anvers, nous avons remonté la rue de Steinkerque, en ignorant les joueurs de Bonneteau et les boutiques souvenirs made in china, pour arriver au pied de la butte Montmartre. Nous avons pris le parti de limiter le nombre de marches à gravir et de prendre le funiculaire (à gauche du Square Willette et de son magnifique carrousel) pour le plaisir des plus jeunes. 

Arrivés au Sacré Cœur, nous avons rapidement profité de la vue sur Paris qui fait s’amasser des centaines de touristes et nous nous sommes dirigés sur la gauche, en direction de la place du Tertre. La foule et les terrasses de café ne rendant pas justice à l’âme que cette place avait il y a des dizaines d’années, nous nous sommes rapidement éloignés en descendant la rue des Saules sur la droite pour voir les Vignes de Montmartre (environ 2.000 pieds de vigne), ainsi que le cabaret du Lapin Agile, symbole du quartier, fréquenté autrefois par Apollinaire ou Picasso.
 
Nous n’avons pas pris le temps de visiter le musée Montmartre et les jardins Renoir qui peuvent être aussi une endroit agréable pour une halte.
Nous sommes passés devant La Maison Rose, bâtisse rendue célèbre par le peintre Utrillo, avant de prendre la rue Saint Vincent pour arriver place Dalida. Depuis sa statue au décolleté luisant (ses admirateurs en ont fait un porte-bonheur), nous avons une vue imprenable sur la rue de l’Abreuvoir et le Sacré Cœur. 

Nous nous sommes alors dirigés vers l’allée des brouillards, si bucolique, où l’on devine des pavillons en plein Paris (Renoir habita au numéro 6). Nous avons alors fait un arrêt au square Suzanne Buisson pour défouler les kids.

Arrivés place Marcel Aymé et sa statue du héros du Passe-muraille, nous sommes redescendus en direction du Moulin de la Galette, autrefois guinguette célèbre et seul moulin à vent toujours en état de marche sur la butte.
 
Nous avons alors descendu tranquillement la rue Lepic puis tourné à gauche dans la rue Durantin pour admirer les œuvres de street art de cette rue paisible.
Nous avons alors replongé dans le flot de touristes en retrouvant place des Abbesses, pour prendre un brunch  bien mérité chez Coquelicot. Nous n’avons pas oublié de prendre la pose devant le mur des « je t’aime » (écrit en 311 langues différentes), dans le square Jehan Rictus, juste derrière la place.

Pour terminer notre promenade, nous avons pris la rue Yvonne Le Tac (avec un arrêt chez Petit Pan) pour rejoindre notre point de départ, la place Saint-Pierre et ses célèbres boutiques de tissus du Marché Saint-Pierre. 
Par météo capricieuse, vous pouvez également vous arrêter à la Halle saint-Pierre, lieu à la fois galerie d’art, musée, librairie et coin café.
Cette plongée dans Montmartre nous a aussi remémoré de nombreuses images du film Amélie Poulain que vous pouvez retrouver dans de nombreux lieux: les commerces de la rue Lepic, le café des Deux Moulins, l’épicerie Maison Collignon (Au marché de la Butte), le square Willette au pied de la basilique du Sacré Cœur et son manège à l’ancienne.

A savoir, il existe une alternative moins fatigante : emprunter le Montmartrobus au départ de Pigalle qui fait le tour des rues les plus pittoresques en 40 minutes ou le Petit train de Montmartre au départ de Place Blanche (devant le Moulin rouge) et arrivée place du Tertre pour un circuit commenté.

Autres quartiers parisiens à découvrir: La petite ceinture du 15e, la Grande Mosquée de Paris, l'île de la Cité.
 

jeudi 18 octobre 2018

Klimt en pleine lumière


Vendredi soir, pour une sortie entre amis avec les enfants, nous avons plongé dans l’art et l’œuvre de Gustav Klimt. Nous sommes allés à l’Atelier des Lumières pour vivre l’exposition immersive présentant les œuvres significatives de Gustav Klimt : sa période dorée, ses portraits et ses paysages. 

Retour sur nos avis partagés.
Pour les enfants, c’était un format très adapté, ça évolue, ça zappe et des éléments de chaque œuvre sont repris au sol ou en cadre. La plongée dans le hangar sombre est, dans un premier temps, un peu impressionnant pour des petits. Puis ils se laissent porter par la musique et la mise en scène. Les filles ont reconnu des tableaux phares de l’artiste et des techniques inspirées de Klimt, appliquées à l’école. Je pense que l’idéal serait de venir avec un enfant à partir de 3 ans, et j’aurais tendance le déconseiller aux épileptiques tant la luminosité changeante peut être perturbante. 

Pour monsieur, l’avis est plus mitigé. Il adore les œuvres de Klimt et était donc forcément un peu plus déçu de cette mise en scène, sans avoir le temps de décortiquer tableau par tableau comme dans un musée classique. Il a aussi trouvé que la qualité des images n’était pas optimale (un peu pixellisée). Bref, pour lui, rien ne vaut de rester plusieurs minutes devant l’œuvre originale.

Quant à moi, j’ai adoré l’expérience. J’ai aimé plonger dans cet espace complètement englouti par l’œuvre, et par la mise en scène sur fond de musique viennoise. Je serais volontiers restée encore plus longtemps à revoir la projection plusieurs fois. Les œuvres passent peut être même trop rapidement. Nous nous sommes assis par terre et en avons pris plein la vue. Mais déambuler pendant le film est tout aussi grisant pour changer de point de vue et vivre l’expérience en immersion totale. 

Au final, je retenterais l’expérience pour le vrai bon moment passé en immersion dans les œuvres d’art, même si le tarif reste élevé (il n’y a qu’un seul grand hangar).
Je suis d’autant plus convaincue, que je souhaite désormais aller aux Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence, non loin de la maison des collines.
Expo à découvrir jusqu’au 6 janvier 2019.
Atelier des Lumières, 38 rue Saint-Maur, 75011 Paris. Du lundi au jeudi de 10h à 18h. Nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 22h. Billetterie en ligne recommandée. Entrée : 14,50 euros. Tarif famille : 42 euros.
 

mardi 16 octobre 2018

Le B'O Resort and Spa à Bagnoles de l'Orne, destination familiale



Le week-end dernier, je suis partie sous un grand soleil automnal découvrir Bagnoles de l’Orne et son B’O Resort and Spa. J’ai pu déconnecter le temps des soins et profiter de la nature normande aux couleurs chatoyantes.
Le bon point de cette destination, c’est que je me suis tout de suite imaginée sur place avec ma tribu. Non seulement, on peut s’y détendre au Spa, mais aussi jouer les touristes avec les enfants et y passer des vacances. La Normandie recèle de destinations Spa, souvenez-vous de Forges les Eaux.

Qui n’a pas rêvé un jour d’aller au spa tout en profitant de sa famille ? Le B’O Cottage le permet. Cette résidence 4 étoiles propose des appartements jusqu’à 6 personnes, une piscine couverte, des vélos et un club enfants. 

Pour les 3-12 ans, les animateurs proposent maquillage, déguisement, atelier cuisine, danse, peinture sur tee-shirt, animation nature, jeu de piste. 
Alors que du côté des ados, ils se retrouvent dans une maisonnette spécialement équipée de babyfoot et de jeux vidéos.
Pour ma part, j’ai flashé sur la ½ journée spéciale ados de 13 à 16 ans et j’imagine très bien un moment mère-fille. Au choix, - le Spa Girly à la pomme (brumisation visage à l’eau thermale + un rituel b’o visage à la pomme + masque gommant + crème de jour matifiante à la pomme + une mise en beauté des mains et des pieds: 79 euros). - ou le Spa trop top à la pomme (modelage du dos à l’huile de pépins de pomme + un rituel b’o visage à la pomme + masque gommant + crème de jour matifiante à la pomme : 69 euros).

En rez-de-jardin, toute la famille peut se retrouver : hammam pour les uns, piscine pour les autres, et espace ludo-aquatique pour les plus jeunes (maximum 40 cm de profondeur, non-surveillé, accès direct par l’ascenseur en peignoir, table à langer).

La station thermale de Bagnoles de l’Orne prend alors un autre visage et devient une destination familiale. Avec ses airs de Deauville (le lac remplaçant la mer) et ses curistes, elle accueille de plus en plus de familles. Et pour cause.
On peut se promener dans le charmant village, son quartier Belle-Epoque, son lac, son casino, son château,  ses restaurants, son marché et son délicieux chocolatier. Mention spéciale au restaurant O Gayot qui propose une cuisine savoureuse dans un décor signé Sarah Lavoine.


Mais Bagnoles de l’Orne c’est aussi la nature, sa forêt des Andaines pour des randonnées ou du vélo, son accrobranche ou son vélorail.
Sans oublier, toutes les possibilités alentour : le mont Saint-Michel, le Haras National du Pin, l’écomusée du Perche, le musée de la Dame aux Camélias, le musée de la dentelle, le musée de la Comtesse de Ségur, la maison du Camembert. De quoi prolonger le séjour !
Maintenant je n’ai qu’une envie, revenir en Normandie, le temps d’un week-end ou même plus.

jeudi 11 octobre 2018

La romanesque Chartreuse de Pavie

Je suis tombée sous le charme de la Chartreuse de Pavie. Ce monastère est construit au milieu des rizières de Lombardie, à Certosa di Pavia, entre Milan et Pavie. Passé le porche, impossible de ne pas être saisi par cette façade de marbre recouvrant la construction gothique inspirée à échelle réduite du Dôme de Milan

Conçue par Jean Galéas Visconti (duc de Milan) pour douze moines chartreux, la chartreuse abrite aujourd’hui des moines cisterciens. C’est pourquoi, il est interdit de prendre des photos pour ne pas troubler le calme du lieu. A l’intérieur, c’est un foisonnement d’ornements en marbre, de fresques, de médaillons, de marqueteries. On y trouve le mausolée des Sforza et un triptyque impressionnant en dents d’hippopotame et ivoire.

En plein mois d’août, j’ai apprécié la paix du lieu et le peu de touristes. Impossible de visiter la Chartreuse de Pavie et de ne pas l’associer à l’univers du roman de Stendhal qui s’en est largement inspiré pour sa Chartreuse de Parme. J’y ai imaginé les derniers mois de Fabrice del Dongo accablé par la mort de Célia et de son fils, dans ces cloîtres aux couleurs rouge de la brique, blanc du marbre et vert du patio. Que d’émotion en visitant une cellule de moine et en imaginant cette vie pas si austère malgré le vœu de silence et d’isolement fait en entrant. 

Sur les lieux, une boutique d’herboristerie propose miel, tisanes, et recettes des moines de la Chartreuse de Pavie.

Ps : j’ai finalement relu La Chartreuse de Parme et  les aventures romantiques de Fabrice del Dongo entre Côme, Milan, Waterloo, Naples, Parme, Bologne… Une façon de prolonger les vacances italiennes.
Via Del Monumento, 427100 Pavia. Tél. : +39 0382 925613. Visite gratuite