Ma grande tient un petit cahier de poésie, de rimes, qu'elle imagine en chansons /
Devant cet engouement, et à la lumière de ma propre attirance pour les textes poétiques issue de mes années d'études, j'ai entrepris de lui faire découvrir de la poésie, à sa portée... / Et l'envie de lui offrir cette grande liberté de cheminement du sens devant un poème /
D'autant plus, que c'est le 16e Printemps des Poètes du 8 au 23 mars 2014 /
« Il n’existe pas de poésie pour les enfants. Qu’ils comprennent ou non, ils perçoivent toujours quelque chose qui leur reste, et ce quelque chose est le coeur de la poésie » Frédéric Jacques Temple
Voici quelques extraits de poèmes que j'ai eu envie de lire aux enfants:
Au clair de la nuit,
La lune accrochée dans le ciel
Voit les humains tout petits.
Mais elle n'a pas de jambes
Pour courir derrière les voleurs,
Pas de bras pour serrer
L'enfant qui fait des cauchemars,
Pas de pieds pour danser.
Alors elle regarde, c'est tout.
Janine Teisson Poème extrait de Au clair de la nuit
Voit les humains tout petits.
Mais elle n'a pas de jambes
Pour courir derrière les voleurs,
Pas de bras pour serrer
L'enfant qui fait des cauchemars,
Pas de pieds pour danser.
Alors elle regarde, c'est tout.
Janine Teisson Poème extrait de Au clair de la nuit
Mes
deux filles
Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,
L'une pareille au cygne et l'autre à la colombe,
Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur !
Voyez, la grande soeur et la petite soeur
Sont assises au seuil du jardin, et sur elles
Un bouquet d'œillets blancs aux longues tiges frêles,
Dans une urne de marbre agité par le vent,
Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
Et frissonne dans l'ombre, et semble, au bord du vase,
Un vol de papillons arrêté dans l'extase.
Victor Hugo
Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,
L'une pareille au cygne et l'autre à la colombe,
Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur !
Voyez, la grande soeur et la petite soeur
Sont assises au seuil du jardin, et sur elles
Un bouquet d'œillets blancs aux longues tiges frêles,
Dans une urne de marbre agité par le vent,
Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
Et frissonne dans l'ombre, et semble, au bord du vase,
Un vol de papillons arrêté dans l'extase.
Victor Hugo
Le ciel est par-dessus le toit
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Paul Verlaine
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu'on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l'arbre qu'on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
Paul Verlaine
Ouvrez-donc aux enfants
Les enfants sont venus demander des roses ;
Il faut leur en donner
- Mais les petits ingrats détruisent toutes choses ...
- Il faut leur pardonner
Tout printemps est leur fête, et tout jardin leur table ;
Qu'ils prennent à loisir !
Ils nous devront au moins souvenir délectable !
D'avoir eu du plaisir.
Demain nous glanerons les roses répandues,
Trésor du jardin vert;
Ces haleines d'été ne seront pas perdues
Pour embaumer l'hiver.
Ouvrez donc aux enfants qui demandent des roses :
Il faut leur en donner ;
Et si l'instinct les pousse à briser toutes choses,
Il faut leur pardonner.
Marceline Desbordes-Valmore
Les enfants sont venus demander des roses ;
Il faut leur en donner
- Mais les petits ingrats détruisent toutes choses ...
- Il faut leur pardonner
Tout printemps est leur fête, et tout jardin leur table ;
Qu'ils prennent à loisir !
Ils nous devront au moins souvenir délectable !
D'avoir eu du plaisir.
Demain nous glanerons les roses répandues,
Trésor du jardin vert;
Ces haleines d'été ne seront pas perdues
Pour embaumer l'hiver.
Ouvrez donc aux enfants qui demandent des roses :
Il faut leur en donner ;
Et si l'instinct les pousse à briser toutes choses,
Il faut leur pardonner.
Marceline Desbordes-Valmore
Et des tas d'autres idées de poèmes par recherche thèmatique sur le site du Printemps des Poètes /
J'aime cette idée d'être passeur de poèmes...
Quelle bonne idée de lire des poèmes aux enfants... J'aime particulièrement celui de Victor Hugo.
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